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Alice, 20 ans après. Retour au pays des merveilles

jeudi 25 mars 2010, par Bao

C’était il y a longtemps, bien plus qu’il n’y paraît,
Au coeur d’un univers dont les enfants rêvaient.
Et un jour arriva cette étrange aventure...

Je laisse le reste de ce poême écrit par Tim Burton à l’Etrange Noël de Mister Jack pour poursuivre avec un autre monde fantasmagorique, celui du Pays des Merveilles, revisité par ce même Tim Burton.

Disney, habitué aux suites nous propose celle assez surprenante du Alice au Pays des Merveilles de 1951. Et une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un dessin animé, mais bien un film avec des vrais gens dedans (enfin, en partie, il est évident que le lapin blanc est en images de synthèse et on pourrait aussi se poser la question à propos de Johnny Depp, qui n’a toujours pas vieilli depuis 21 Jump Street).
C’est aussi un retour pour Tim Burton qui n’a plus travaillé avec Disney depuis... L’Etrange Noël de Mister Jack, justement.

Le concept est simple et bien ficelé, même si ceux qui reprochaient à Tim Burton d’avoir un monde trop personnel et d’en faire trop, lui reprochent aujourd’hui de rentrer dans le moule Disney.
En résumé, Alice se souvient de son passage au Pays des Merveilles comme d’un mauvais rêve et est rappelée par ses habitants dans ce monde en pleine décrépitude. Et tout comme la première fois, elle suit le lapin blanc car elle est l’élue (une recette qui marche même avec Keanu).

Alors que l’on rentre dans l’intrigue principale assez rapidement, on pourrait reprocher au film de trop trainer sur la présentation dès qu’on retourne au Pays des Merveilles, de personnages que l’on connait déjà. Mais si l’on prend deux minutes le film sans connaître l’histoire original, ce petit rafraichissement de la mémoire, n’est pas un luxe, au contraire.
Plein de petits clins d’œil au dessin animé (Absolem, qui empreinte sa terrible voix à Alan Rickman, refait les même blagues), ce film a pourtant bien su trouver son propre chemin : finir le premier film, une bonne fois pour toute !
À travers ce voyages, c’est aussi la quête d’une jeune femme à la recherche de sa destiné et d’elle même, qui essaye de garder la tête sur les épaules, au propre comme au figuré.

Comme d’habitude, Danny Elfman signe la musique envoutante de ce film qui, mariée à l’univers visuel de Tim Burton suffit à nous immerger dans le film (avec la 3D en plus, qui se fait plus discrète que sur un film comme Avatar et n’est là qu’au service du film plutôt qu’à la surenchère d’effets spéciaux).

Au final, c’est donc un film assez plaisant même s’il peut avoir un goût de "pas assez" sous la direction d’un Tim Burton modéré (par Disney ?) qui a dû tempèrer Johnny Depp, chapelier fou dont le maquillage est plus extravertie que le jeu mais dont la Futterwacking dance lui justifie tout de même ce titre de fou.
L’univers narratif de Tim Burton est en tout cas bien là et cette suite et fin de Alice au Pays des Merveilles (épisode 1) est un divertissement qui vaut que l’on s’y attarde un peu.

Plus d’infos, images, vidéos sur Alice au Pays des Merveilles, ici.

Note écrite par Damien, qui s’est gentiment dévoué pour aller à l’avant-première de ce film.

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