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La Taupe cherche la lumière

mardi 24 janvier 2012, par Bao

1973, Londres, guerre froide. Année du premier choc pétrolier, de l’arrivée de Pinochet, et de l’entrée de l’Angleterre dans la CEE. Mais surtout période faste des agents secrets.
"La taupe" est centré exclusivement sur ce petit univers, nous faisant rencontrer les têtes pensantes des services du MI6. Une plongée dans les influences politiques qui les régit, les coutumes bien particulières (chanter l’Internationale le soir de Noël), le vocabulaire (tellement riche que le dossier de presse en contient un glossaire). Bref, c’est bien documenté.

Les belles têtes d’affiche (Gary Oldman, Colin Firth sous exploité) ne sauvent pourtant pas le film d’une réalisation trop complexe. De nombreux personnages à suivre, d’encore plus nombreux flashback intercalés sans vraiment d’indices permettant de s’y retrouver finissent pas noyer le spectateur qui, loin de participer à l’enquête, attend alors sagement le dénouement (et patiemment : 2h07 de film).
On regrette aussi qu’aucun des évènements géopolitiques extérieurs de cette année (pourtant riche !) ne soient abordés, même en filigrane. Le film reste totalement centré sur l’enquête et ne s’accroche aucunement à son époque.

Les véritables films policiers, avec enquête de la première à la dernière image, ne sont pas si fréquents, et c’est un point à souligner. Mais à la course à la complexité de mise en scène le spectateur est le plus grand perdant.

Merci à Benoît pour sa présence à l’avant-première