Un dimanche plein d’émotions

On est retourné ranger l’aumônerie avec quelques amis. D’abord le déjeuner, dehors, au soleil et la fin du barbecue. L’odeur des saucisses, les steak hachés à finir et le pain à ne pas perdre. Profiter du soleil que l’on n’a pas eu hier et prendre notre temps.

U2 par Tidam et Goldman par Etienne. Les gazouillements d’Emma et Camille qui essayait de lui apprendre l’alphabet. On a dessiné avec le coulis de fruits rouges dans le fromage blanc et on s’est pris pour des artistes à la con avec nos performances à deux francs. Des morpions aux dessins marbrés.
Heureusement que certains avaient prévu le chocolat pour le café, ça nous a donné du courage pour tout ranger.

Nettoyer le jardin, faire la vaisselle, aspirer, ranger, laver et se répartir la bouffe restante. Cette après-midi au 161 m’a fait penser à une autre journée de mai 1997... Une journée où nous étions une dizaine à être venus nettoyer la maison, volontairement, comme aujourd’hui, parce que c’était aussi notre lieu de vie. Une journée où je ne pensais pas que les personnes croisées deviendraient mes amis et le seraient encore dix ans après.

On est rentré à la maison, aussi chargés qu’hier, les bras remplis de fleurs, de pains, de chips et de bouteilles d’eau.
La soirée se termine avec ce nouveau président, qui ne nous plaît pas... ce matin, devant la machine à voter, j’ai fais plouf-plouf pour choisir pour qui j’allais voter. Etant tombé sur Sarkozy, par pur hasard, j’ai eu un geste de dégoût et ai appuyé sur Madame Royal.
Et là ce soir, j’ai peur. Peur des émeutes qui risquent d’éclater très rapidement dans les banlieues, peur pour nous et pour Emma.

Notre départ au Canada sera sûrement avancé de quelques années...