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Ma communauté n’est pas à vendre

jeudi 16 septembre 2010, par Bao

En lisant cette note, je me suis dit que j’avais moi aussi mon mot à dire sur le community management et ma propre vision (peut-être très personnelle, mais bon).

Cela fait un peu plus de 2 ans que je fais ce métier et je commence à avoir un peu de recul. Les agences, comme les marques, ne comprennent pas toujours ce qu’est le community management et il faut souvent prendre pas mal de temps pour leur remettre les idées au clair.
Ils associent parfois cela à de la modération de forum, de l’emailing massif à des clients potentiels ou acquis, du copinage sur Facebook, etc.
Pour moi, le community management c’est entretenir des relations, nouer des amitiés, rencontrer en permanence des personnes, s’enrichir, essayer de leur proposer des choses qui les concernent (ou les intéressent), mais surtout ne pas leur vendre un produit. Non, ma communauté n’est pas un groupe de consommateurs qui attend béatement qu’on l’invite à des soirées pour ensuite faire des billets sur leurs blogs. Ma communauté elle vit, elle se déchire, elle me challenge, elle avance avec moi et c’est ça qui est génial.

Parfois on me demande de mettre les gens dans des cases, de les qualifier, de les quantifier.
Comment vous qualifieriez des amis ? vos proches ? Comment vous pourriez les classifier, les évaluer, évaluer leur potentiel d’influence ? On ne peut pas. L’influence (je hais ce mot) ne se calcule pas. On ne compte pas le nombre de personnes à qui l’on va parler d’une expérience inoubliable que l’on a vécu. Et bien un blogueur, c’est une personne comme tout le monde, sauf qu’il donne son avis publiquement sur son blog, qui est une infime partie de sa vie, de son vécu, de ses préoccupations quotidiennes (boulot, famille, amis, etc).

Note aux annonceurs : Arrêtez de nous demander des chiffres à deux balles (que l’on va forcément gonfler), faîtes nous confiance quand on vous recommande quelqu’un pour votre opération, si on le fait c’est que l’on connait suffisamment la personne pour être sûre que ça l’interessera et que même si elle n’en parle pas sur un billet, ça l’aura marqué.
Imaginez, créez des choses, des concepts, des occasions de partager et de vivre quelque chose de fort, ensemble. Impliquer les blogueurs, demandez leur leurs avis et permettez nous d’exercer notre job de community manager avec passion.

Dans ma communauté je connais certain très bien, d’autres un peu moins bien et je prends le temps de voir un peu tout le monde, de les connaître, de les écouter, de les découvrir.
J’adore ce métier car il me permet de rencontrer plein de gens différents, souvent passionnés et passionnants.
Ce sont eux qui me font avancer chaque jour et je leur remercie d’être là.

Je suis peut-être une OVNI, mais non, ma communauté n’est pas à vendre.

Messages

  • oui c’est vrai joli billet et qui en plus m’éclaire !

    Voir en ligne : http://parler-de-ma-vie.fr

  • Hello Bao,
    je ne suis pas tout à fait d’accord/à l’aise avec ton billet. Quand tu évoques "ta" communauté, on a plus l’impression que tu parles de tes amis que de relais d’opinion.
    Déjà, le terme de community manager me dérange un peu, car il est - selon moi - utilisé un peu à tord et à travers. Manage-t-on une communauté ? Oui, si on parle du forum de Dofus. Non, quand on fait la promotion d’une caméra vidéo. Dans ce cas, on est -toujours selon moi- un "évangéliste" et de ce fait, on est amené à prendre contact avec des blogueurs/éditeurs de contenus que l’on ne connait pas forcément.

    Voir en ligne : http://teulliac.com

  • ... J’ai pas fini :)

    pour moi, le community management se résume bien trop souvent à des évènements organisés pour la même cinquantaine de personnes (dont je fais parfois partie). Comment croire que ces mêmes "blogueurs influents" sont experts/intéressés le lundi par une caméra vidéo, le mardi pear une marque de jeu de société, le mercredi par l’automobile, le jeudi par une marque d’alcool,... Alors effectivement, il y a le diktat du client, qui ne voit pas plus loin que les chiffres d’audience (souvent gonflés). Charge aux agences de conseiller leurs clients et de leur rappeler qu’une "communauté" est constituée de "supporters" et que le critère d’audience ne doit pas occulter l’implication/la motivation.

    tu dis que parfois on te demande de mettre les gens dans les cases. Quoi de plus normal ? C’est tout l’objet d’un "casting", à l’intérieur duquel les sites sont identifiés en fonction de nombreux critères dont celui de leur potentiel d’engagement dans le programme qui pourra lui être proposé.

    Tout cela est très intéressant. On continue la conversation autour d’un déjeuner ?

    bises :)

    Voir en ligne : http://teulliac.com

  • Je rejoins un peu Teuillac. Ce n’est pas parce que tu gères la communauté pour telle ou telle marque que c’est ta communauté. S’approprier une communauté parce que tu es le CM n’est pas adéquat. De plus, il ne faut pas résumer le job de CM à blogueurs car OK un blogueur aide à faire parler, remonter dans google mais de manière générale, ce ne sont pas eux la vraie communauté... je te l’admets, certains annonceurs se résument uniquement à eux et ils ont tort.

    Voir en ligne : http://www.laviedelilie.fr

  • @Teulliac et Davidous : je suis d’accord avec votre point sur le fait que gérer la communauté propre d’un client est complètement différent. Je parlais plus dans le cas de ma note, de la gestion d’une communauté de personnes dans des domaines généralistes. Dans le cas de la gestion de communauté comme les forums de Dofus, en effet, c’est un peu différent. Mais l’enjeu est le même : se sont des personnes à qui l’on a à faire et non des numéros... parfois les CM et les marques l’oublie.

    En effet, il faut caster et mettre dans des cases pour pouvoir vendre de la matière ou révéler le potentiel, mais bon, ce n’est pas la part du job que je préfère, même s’il faut en passer par là, c’est vrai. Je le fais, bon gré mal gré. Ce que j’évoque ici c’est l’attachement que j’ai aux personnes/relais d’influence qui forme la communauté dans laquelle j’évolue le plus souvent (généraliste). Oui, ce n’est pas seulement un job, c’est aussi la vie et je voulais juste souligner cela car les marques l’oublie parfois.

    Voir en ligne : http://blog.bao-world.com

  • En somme, tu souffres d’un dérivé du syndrome de Stockholm ;-)

    A bientôt
    Seb

    Voir en ligne : http://Teulliac.com

  • Euh... je ne vois pas bien le rapport là

    Voir en ligne : http://blog.bao-world.com

  • Oui, bien sûr. Les communautés sont des ensembles de personnes mais il faut faire attention. Ce qu’il faut éviter (et qui est difficile) c’est que les "membres" s’attachent plus au Community Manager qu’à la marque. Ce n’est pas l’objectif.

    Dans ta note, c’est un peu confus. On a l’impression que ta communauté sont tes potes. Mais les rapports Communautaires et Potes ne doivent pas être "mélangés" dans la mesure du possible, et je le répète, c’est ultra difficile car comme tu le dis, le rapport humain est présent.

    Voir en ligne : http://www.laviedelilie.fr

  • A force, dans la communauté, tu te fais tes potes, je ne trouves pas que se soit un soucis, au contraire. Je pense que la communauté est plus sensible au messages venant du community manager et y est attachée et justement c’est aussi là toute la valeur ajoutée du CM.

    Le CM arrive avec son réseau, ses contacts, il les met au service de clients divers, mais ils restent sa/ses communautés. Alors pour les clients qui s’essayent au community management en grillant les agences (suivez mon regard), ils risquent de se prendre des retours de batons car la communauté saura tourner le dos à un annonceur, si elle a suffisamment confiance dans le CM de la marque.

    Voir en ligne : http://blog.bao-world.com

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