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Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite*

mardi 7 octobre 2008, par Bao

Vendredi dernier, j’ai été invité (comme beaucoup) à l’avant-première de La Très très grande entreprise. Un film de Pierre Jolivet, avec Roschdy Zem, Jean-Paul Rouve et Marie Gillain. Un trio improbable qui offre de bonnes rigolades tout au long du film !

Parce qu’autant vous prévenir tout de suite, le sujet du film se veut d’actualité et un peu tragique même.

"D’un côté, Naterris, très très grande multinationale d’agro-chimie, 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires. De l’autre, Zaccharias, Mélanie, Denis et Kevin, ostréiculteur, aide-comptable, restaurateur, ouvrier... Des gens normaux, quoi.
Au milieu, un étang pollué par Naterris, dont nos gens normaux sont riverains. Après deux ans d’une âpre procédure, Naterris est condamnée à leur verser une indemnité ridicule, à eux qui ont tout perdu.
A l’inverse des autres plaignants prêts à accepter ce maigre pourboire, ces quatre-là décident de faire appel pour que justice leur soit " vraiment " rendue. Mais pour faire appel, ils n’ont que trente jours et doivent impérativement découvrir un élément nouveau au siège de Naterris, dont l’imposant gratte-ciel domine le parvis de la Défense.
Mélanie, Zaccharias, Kevin et Denis décident donc de monter à Paris. Leur mission n’est pas impossible mais s’annonce... très, très difficile !"

Voilà, ça met tout de suite dans l’ambiance des grands scandales de ces dernières années, comme AZF ou Total.

Ce que j’ai aimé dans ce film c’est la sincérité des personnages, la confiance qu’ils ont tous les trois, leur complicité que l’on voit se développer au fil des galères. On voit de vrais gens, face à de vrais problèmes, qui ensemble vont mener leur révolution.
Anna Gavalda résume bien cette idée : "Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c’est leur connerie, pas leurs différences...".

Ce n’est peut-être pas le film de l’année mais c’est tout à fait le genre de film que j’aime : les pieds sur terre, plein d’espoir mais sans moral à la con.

*Henri Ford